Deux choses à retenir sur Viola Davis : évitez de la défier à un concours de tractions, et ne lui demandez surtout pas de vous offrir des baskets hors de prix.
C’est ce qu’a appris l’actrice Marsai Martin lors du tournage de G20, un film d’action diffusé dès jeudi sur Prime Video. Davis y incarne la présidente des États-Unis, Danielle Sutton, tandis que Martin joue sa fille Serena, une jeune hackeuse brillante et audacieuse.
La complicité entre les deux actrices était évidente lors d’un récent appel en visioconférence. Martin, 20 ans, a avoué qu’elle n’arrivait à faire qu’une seule traction, ce qui a simplement fait sourire Davis.
« Mon entraîneuse, Gabriela Mclain — que je surnomme Voldemort ou “celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom” ou encore “la tortionnaire” — me faisait faire des squats, de la musculation, des exercices de boxe », raconte Davis, 59 ans, également productrice du film G20.
« J’ai enchaîné ce tournage juste après The Woman King, donc je n’ai jamais arrêté de m’entraîner », poursuit-elle. « Disons simplement que je suis capable de faire beaucoup de tractions. Je suis plus coriace qu’on ne le pense. »
Le public ne remettra certainement pas en question sa dureté après avoir vu G20, un film dans lequel Davis affronte seule un groupe de terroristes qui prennent d’assaut un sommet du G20 en Afrique du Sud. Avec ses bras musclés en action, elle protège sa famille et sauve littéralement le monde.
Un film pensé pour représenter les jeunes filles noires
Le projet G20 est arrivé entre les mains de Viola Davis et de son mari, le producteur Julius Tennon, en 2015. Malgré les difficultés rencontrées, le couple n’a jamais abandonné son envie de concrétiser ce film.
« Les spectateurs aiment voir des personnages comme Indiana Jones ou Ripley (de la saga Alien) se sacrifier pour le bien commun, des gens qui nous donnent un sentiment de protection, de sécurité, et — osons le dire — d’amour », explique Davis.
Elle se souvient que sa fille Genesis, aujourd’hui âgée de 14 ans, lui demandait souvent, lorsqu’elle lui racontait des histoires avant de dormir, de l’inclure dans le récit.
« Elle me disait : “Mets-moi dans l’histoire, Maman” », se remémore Davis. « Alors pourquoi ai-je fait ce film ? Je l’ai fait pour inclure chaque jeune fille noire dans cette histoire. Je veux qu’elles puissent se reconnaître dans des personnages sans les limites que la société leur impose trop souvent. »
« Quand on voit quelque chose, on peut croire que c’est possible. Mais devoir croire en soi sans jamais voir de représentation concrète dans le monde qui nous entoure, c’est un vrai défi. Alors, quand on vous passe le relais, c’est votre responsabilité : il faut penser à la suite, et ouvrir la voie. »